Alors oui, on va beaucoup (mais alors vraiment beaucoup) parler de Star Wars ces jours-ci, loin de nous l’idée d’en rajouter une couche mais… en fait si ! Nous allons donc vous parler de ce que vous avez vu dans les différents opus de la saga Star Wars et qui est scientifiquement impossible, incohérent ou peu probable.
Sommaire :
Quelques soucis scientifiquement parlant dans les films Star Wars…
1. Le bruit des lasers et des explosions dans les combats spatiaux
Un combat spatial serait en réalité totalement silencieux (car le son ne se propage pas dans le vide).
Le son, c’est la sensation auditive produite par le déplacement (vibrations, agitation) des molécules qui nous entourent (les molécules d’air principalement dans notre cas).
À l’émission d’un son, la source sonore « bouscule » des molécules de matière qui, de loin en loin, bousculant à leur tour leur voisines, propagent cette agitation comme un onde, propageant ainsi le son.
Donc dans le vide… pas de son ! (sauf par exemple à prétexter qu’il est en réalité reconstitué, puis transmis de façon électromagnétique dans le casque audio des pilotes et que c’est ça qu’on entend, mwé bof).
2. Les réacteurs
Contrairement aux avions, les vaisseaux spatiaux n’ont pas besoin d’avoir leur réacteurs allumés en permanence pour maintenir leur vitesse.
Dans l’espace il y a… le vide (ou quasi-vide), donc pas les frottements de l’air pour vous ralentir. De plus, loin des astres, la gravité est quasi nulle, aucune force ne vous attire.
Ni frein ni attraction, une fois en mouvement, vous risquez fort de continuer tout droit et à vitesse constante. Inutile d’utiliser votre carburant puisque vous avancez déjà sur votre élan.
Les vaisseaux ne devraient en réalité utiliser des poussées avec leurs réacteurs que pour accélérer, ralentir, changer de position ou changer de direction.
3. L’efficacité des explosions
Les bombes, les missiles, les roquettes, les torpilles et autres grenades vont être beaucoup moins performantes !
Difficile dans le vide, sans un milieu à peu près continu et suffisamment dense, de propager une onde de choc. Il faut au moins un environnement solide comme la Terre, liquide comme l’océan, ou gazeux comme un atmosphère.
Alors attention, si vous touchez votre cible et que l’explosif se déclenche au contact, ça fonctionnera bien et ça fera des dégâts, mais ça oblige à viser beaucoup mieux et à toucher votre cible…
Alors que sur Terre, lors d’une explosion dans l’air, l’énergie de l’explosion va comprimer l’air qui va former une « lame » d’air comprimé dure comme de l’acier, qui va se propager comme une onde sonore (nous avons vu comment au chapitre précédent). C’est ce qu’on appelle l’onde de choc. Elle est dévastatrice car, comme elle se propage, elle peut faire des dégâts plus loin que la seule zone de l’explosion.
Bon rassurez vous, plus on s’éloigne de la zone de l’explosion, plus cette onde de choc perd en intensité. Petit à petit, comme une vague, son énergie se dissipe, absorbée pas l’atmosphère qui l’entoure.
4. Les flammes
Toujours à propos des explosions : les flammes ! Elles sont dues à la combustion, qui est une réaction chimique impliquant de l’oxygène * or… dans le vide sidéral il n’y a pas beaucoup d’oxygène. Donc les flammes que vous voyez dans les explosions ne seraient tout simplement pas possibles !
(à moins d’inventer un système qui embarquerait dans la roquette son propre oxygène pour opérer la combustion bla bla tout ça… tiré par les cheveux mais pourquoi pas).
Exemple de la combustion du méthane (CH₄) avec l’oxygène (ou plus précisément le dioxygène : O2) qui donne du gaz carbonique (dioxyde de carbone : CO2) et de l’eau (H2O)
CH₄ + 2O2 → CO2 + 2H2O
* Attention cependant : par définition, une combustion est une production « rapide » de gaz incandescents constituant une flamme. C’est une réaction entre un combustible (la chose qui brûle) et un comburant qui permet de la faire brûler. On peut généralement l’assimiler à une oxydoréduction (un oxydant se réduit en oxydant un réducteur qui s’oxyde… essayes de la ressortir en soirée celle là :). Nous faisons court car ce n’est pas le sujet de l’article).
Alors ok même si c’est plus rare il existe des réactions de combustion sans oxygène. On peut par exemple faire brûler du dihydrogène (H2) dans une atmosphère de dichlore (Cl2), et on obtient du bon chlorure d’hydrogène bien toxique et bien corrosif ! (HCl) : H2 + Cl2 → 2 HCl.
Bon et même dans ce cas, vous comprenez bien que cela ne peut pas se produire dans le vide, car il faut toujours un comburant pour faire brûler le combustible.
5. Les véhicules humanoïdes
Alors autant dire que R2-D2 et BB-8 (apparu dans le 7ème épisode de la série) ne feraient pas de supers robots de l’espace. Difficile pour eux d’escalader les roches escarpées de l’Olympus Mons ou simplement de prendre un escalier à peu près en sécurité.
À terme, des humanoïdes comme C-3PO seront sûrement plus adaptés à ce genre d’aventures.
D’ailleurs la NASA elle même est en plein développement de son propre robot humanoïde !
Pour en savoir plus (parce qu’il y a beaucoup plus d’erreurs scientifiques dans Star Wars)
Nous vous recommandons vivement cette conférence de Roland Lehoucq pour avoir l’avis d’un vrai spécialiste, astrophysicien et écrivain, sur la SF en général est la physique dans Star Wars en particulier. Entre mythe et réalité, il vous présente en détail toutes les erreurs, mais aussi les exactitudes scientifiques des films Star Wars !
Le son d’une tonalité infernale « qui ferait frapper les voisins à la porte si nous n’étions pas en individuels » . Je suis sourde d’une oreille, j’ai la tête qui explose en même temps que les sons du film, et la musique vraiment trop forte aussi, mal appropriée. Le film en lui même est bien; mais ça gâche tout :((( Je ne regarde pas les fautes dans le film, il y en a, mon mari les compte, c’est un fan de la série 🙂