Publication d’un article en anglais britannique sur le web, traduction d’un texte en american english, présentation d’une conférence dans la langue de Shakespeare… Si vous ciblez un public anglophone spécifique, vous devez d’abord apprendre l’orthographe, la grammaire et le vocabulaire spécifique à leur pays.
En effet, les règles qui régissent la langue écrite et parlée par les Britanniques peuvent présenter quelques différences par rapport à celles des Américains. Les Australiens ne comprendront pas forcément le canadian english. Voici quelques cours en accéléré pour comprendre les différents types d’anglais employés sur la scène internationale.
Sommaire :
Les principales variantes de l’anglais dans le monde
Dans le monde, plus de 60 pays adoptent l’anglais comme langue officielle. Or, c’est la langue maternelle dans seulement 6 pays. Dans notre article, il sera question d’aborder les principaux types d’anglais parlés et écrits.
L’anglais britannique
L’anglais britannique désigne la langue parlée au Pays de Galles, en Irlande, en Écosse et en Angleterre. La prononciation des mots peut changer en fonction de l’endroit où vivent les habitants du Royaume-Uni. À Newcastle-Upon-Tyne, vous entendrez par exemple le Geordie, tandis qu’à Liverpool, le Scouse prévaut. Savez-vous que seuls 2 % de la population prennent l’accent de la reine d’Angleterre, appelé « Received Prononciation » ? C’est l’anglais normalisé.
L’influence de cette langue s’étend aux pays membres du Commonwealth, des anciennes colonies anglaises comme certains pays d’Asie du Sud et d’Afrique. C’est aussi la langue officielle des différentes institutions de l’Union européenne.
En France, l’anglais de Shakespeare compte parmi les premières langues vivantes apprises en cours. La roue a bel et bien tourné pour les Européens. Dans le détail, la langue puise son origine dans les invasions germanique (en 449 après J.-C.) et normande (au début du XVIe siècle).
L’anglais américain
Une fois leur indépendance acquise, les Américains ont aspiré à se forger une identité. Ainsi, la langue des habitants du pays fondé par les Pères Pèlerins au XVIIe siècle se distingue de l’anglais britannique à de nombreux niveaux.
Vous reconnaîtrez les Américains à travers leur vocabulaire, leur orthographe, ainsi que la ponctuation. Les premiers Anglais qui ont débarqué ont créé de nouveaux mots et ont en emprunté des immigrés européens et des Amérindiens. Les accents varieront, en fonction des États. Ceux qui habitent en Nouvelle-Angleterre ne prononcent pas le « r » quand il se trouve dans la dernière syllabe.
Le poids de l’american english dans le monde ? Outre les Américains, les populations d’Asie de l’Est (comme les Philippins et les Chinois) parlent cette langue. Il en est de même pour les personnes originaires d’Amérique latine. Si vous envisagez de vivre dans ces régions du monde, prenez des cours d’anglais en ligne avec le professeur américain de votre choix.
L’anglais australien
Si vous comptez travailler en Australie, attendez-vous à un savant mélange entre l’anglais américain et les conventions britanniques. Sur le papier, l’Aussie Slang présente toutefois davantage de similarités avec l’anglais britannique.
L’anglais des Australiens (et des Néo-Zélandais) possède ses propres spécificités, notamment au niveau des sonorités. De plus, les habitants d’Australie ont tendance à écorcher les mots. Ils utilisent leur propre vocabulaire. Dans tous les cas, l’australian english demeure le plus flexible parmi les différents types d’anglais répertoriés.
L’anglais canadien
À l’écrit, l’anglais canadien s’inspire à la fois de l’anglais britannique et de l’anglais américain. En effet, le Canada est historiquement rattaché à l’Angleterre, en plus d’être géographiquement proche du pays de l’Oncle Sam.
À l’oral en revanche, l’anglais canadien imite le style américain parlé dans les régions du Haut-Midwest ou des Midlands. La région des Grands Lacs n’est pas en reste. Quant à la langue pratiquée dans l’Ouest canadien, elle s’inspire davantage de celle du Nord-Ouest du Pacifique. En somme, vous entendrez l’accent canadien typique chez les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador.
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Quelques différences entre les langues anglaises
Vous avez déjà un bon niveau d’anglais et vous souhaitez désormais relever de nouveaux défis ? Vous prévoyez d’évoluer dans le domaine de la traduction ? Familiarisez-vous avec les différents types d’anglais les plus communément employés à travers le monde.
Différences principales entre l’anglais britannique et l’anglais américain
En termes de phonétique, les différences les plus flagrantes résident dans la prononciation des lettres « t » et « r ». Les Anglais expriment la première consonne de manière très distincte. En revanche, ils roulent à peine la seconde, à moins qu’elle ne se trouve au début d’un mot.
Au niveau de l’orthographe, les noms communs qui se terminent par « re » en anglais britannique se terminent par « er » en anglais américain. Exemples : calibre/caliber ; fibre/fiber ; theatre/theater. Les « e » muets à l’intérieur des mots disparaissent aussi chez les Américains. Exemples : judgement/judgment ; ageing/aging ; liveable/livable. Ils préfèrent également mettre un « e » à place de « oe » et de « ae ». Exemple : leukaemia/leukemia ; fœtus/fetus ; palaeontology/paleontology.
Les règles de grammaire divergent aussi sur quelques points. Au Royaume-Uni, les verbes rattachés aux noms communs qui désignent un groupe de personnes ou de choses se conjuguent au pluriel. Exemples : the team ; the staff; the family. Aux États-Unis, les verbes dont les sujets se rapportent à un ensemble de choses ou de personnes se conjuguent au singulier.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’abréviation du titre ou de la fonction d’une personne est aussi suivi d’un point. Exemples : Dr. ; Mrs.; Mr. Ce n’est pas le cas avec l’anglais britannique. Les Américains utilisent également les doubles guillements pour introduire une citation, contrairement aux Anglais.
En matière de vocabulaire, vous observerez également des différences entre le british english et l’anglais américain. Exemples : holidays/vacation pour désigner les vacances ; biscuit/cookie pour le mot « biscuit » ; lift/elevator pour parler de l’ascenseur ; banknote/bill pour désigner le billet de banque.
Méthode pour reconnaître les types d’anglais parlés en Australie
Comme les Australiens aiment raccourcir les mots, la plupart d’entre eux finissent en « ie », « y » ou « o ». Exemples : Chrissie (Christmas) ; Straya (Australia); arvo (afternoon).
Pour ce qui est de l’orthographe, l’anglais australien conserve généralement le « ou » au milieu de certains mots, comme avec le british english. Les Américains emploient la lettre « u » à la place. Exemples : humour/humor ; favourite/favorite ; behaviour/behavior. Dans le même ordre d’idée, les Australiens gardent généralement le suffixe « ise » des Anglais, contrairement aux Américains qui le remplacent par « ize ». Exemples : organise/organize ; realise/realize ; globalise/globalize.
En revanche, l’Aussie slang s’inspire des conventions américaines lorsqu’il s’agit d’accorder les verbes avec les noms collectifs. Il en est de même pour l’écriture des nombres élevés en toutes lettres. Exemple : « twelve hundred », à la place de « one thousand, two hundred ».
Au niveau de la prononciation, les Australiens se démarquent également des autres Anglophones. La lettre « i » ou « y » sonnent comme un « oi ». Exemples : boy (buy) ; noight (night); die (day); maite (mate). Ils disent également « ya » au lieu de « you ».
Différences entre l’anglais canadien et l’anglais américain
Les Canadiens gardent la terminaison « re » dans certains mots. Toutefois, le verbe « to centre » s’écrira « to center ». Comme avec l’anglais britannique, le canadian english conserve aussi le « ou » dans certains mots, sauf qu’il se prononcera « au ». Cependant, les termes qui possèdent une racine grecque finissent par « ize » comme aux USA.
En termes de vocabulaire, l’anglais canadien se rapproche davantage de l’anglais américain. Toutefois, quelques différences subsistent. Exemples : sneakers/runners ; tuque/cap ; poutine/sandwich.
Les Canadiens terminent souvent leurs phrases par « eh », lorsqu’ils s’expriment à l’oral. Ils emploient aussi l’équivalent du « hein » français pour mettre en relief une partie de la phrase. Exemple : Nice tuque, eh !
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Conclusion
Vous voulez éviter les malentendus ou les erreurs regrettables ? Procurez-vous un dictionnaire propre à la langue parlée et écrite dans votre pays de destination. Vous pouvez aussi suivre une formation pour apprendre les bases, sauf si vous préférez vous fier à l’anglais international, une langue plutôt neutre sur le plan culturel.