Il suffit de se balader un peu sur le web pour tomber sur des vidéos ou photos mignonnes de bébés ou d’adorables chatons. La « mignonnerie » a envahi nos quotidiens et ce, pour une raison bien définie : le mignon agit de manière positive sur le cerveau et transforme sa manière d’agir. Voilà ce qu’en dit la science selon une étude récente sur le sujet !
Sommaire :
1. Les bébés piratent le cerveau grâce à leur physionomie
Au milieu du siècle dernier, le chercheur Konrad Lorenz s’intéresse aux émotions qui affectent notre cerveau et la manière dont celui-ci a de réagir. Les conclusions de ses recherches dévoilent qu’il existe des stimuli supranormaux, comme celui lié au « Kindchenschema ». Ce mot, loin d’être le plus facile à prononcer, désigne les proportions physiologiques observées chez ce qui est mignon.
Les petits êtres comme les bébés ont notamment de grands yeux, des joues bombées et des gestes gauches qui activent de manière automatique un « déclencheur de soins » chez l’adulte.
Plus étonnant encore, les gazouillis d’un bébé font le cerveau réagir en seulement 50 ms alors qu’en moyenne son temps de réaction est de 250 ms.
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2. L’odeur des bébés déclenche sur le cerveau une réaction aussi forte que certaines drogues
En 2016, une étude de l’Université d’Oxfort pousse la théorie du Kindchenschema de Konrad Lorenz plus loin. Elle démontre qu’il existe une corrélation entre l’odeur d’un nouveau-né et l’activation de la zone cérébrale du plaisir chez les adultes et en particulier chez les femmes.
Durant ses deux premiers jours sur Terre, le bébé porte une odeur qui stimule le cerveau comme à la prise de certaines drogues ou d’un bon repas.
3. Les bébés connaissent un pic de mignon à 6 mois environ
Il existe un moment au cours de l’existence où notre « mignonnerie » atteint son sommet et cela se produit à 6 mois. La période dure environ jusqu’aux 4 ans et demi, moment auquel les caractéristiques du mignon se perdent lentement.
D’après certaines analyses, le fait qu’on trouve les bébés moins mignons après leur naissance est liée au fait qu’ils sont plus vulnérables à ce stade. Avant les grandes avancées en matière de pédiatrie, le risque de mortalité infantile était plus élevé. Nos cerveaux ont naturellement posé les codes du mignon, associé à l’embonpoint, au premier stade de survie qui se place à 6 mois.
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4. Le cerveau de 75 % des humains se laisse submerger par le trop-plein de mignonnerie
Un phénomène connu aux Philippines sous le terme de « gigil » caractérise l’envie qu’ont certaines personnes de pincer les joues d’un bébé ou de serrer très fort quelque chose de trop mignon.
Afin d’observer cette particularité humaine, deux chercheuses de l’Université de Yale, Rebecca Dyer et Oriana Aragon, ont donné à un groupe de personnes du papier bulle et leur ont montré des images mignonnes. Plus les images étaient mignonnes, plus de bulles étaient éclatées.
Elles en ont ainsi conclu l’existence de « l’agression du mignon ». La raison du phénomène est encore incertaine, mais l’une des hypothèses serait que le cerveau ne sait réagir face à un si grand stimulus supranormal. Il se trouve submergé et exprime la frustration de ne pouvoir s’occuper de l’être de manière proportionnée à sa « mignonnerie ». Fort de ces connaissances, vous ne verrez certainement plus votre bébé ou ceux de votre entourage de la même manière !