Les troubles de l’humeur bipolaires sont réguliés est celui de l’intelligence. Les individus souffrant de cette affection sont-ils réellement dotés d’une intelligence supérieure à la moyenne ? Y a-t-il une corrélation entre le quotient intellectuel, l’intelligence émotionnelle et ces perturbations comportementales ?
Sommaire :
Qu’est-ce que la bipolarité ?
La bipolarité, également connue sous le nom de trouble bipolaire, est un trouble psychiatrique caractérisé par des fluctuations extrêmes de l’humeur, allant de périodes de dépression profonde à des périodes d’excitation ou de manie. Ces variations d’humeur sont bien au-delà des fluctuations habituelles que tout le monde expérimente et peuvent affecter de manière significative la vie quotidienne d’une personne.
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Comment se manifeste le trouble bipolaire ?
La bipolarité se manifeste principalement à travers deux phases distinctes : la phase maniaque (ou hypomaniaque dans sa forme moins sévère) et la phase dépressive. Chaque phase présente des caractéristiques spécifiques :
Phase maniaque
- Sentiment d’euphorie, d’extrême optimisme ou d’irritabilité accrue.
- Augmentation de l’activité physique et mentale, hyperactivité.
- Réduction du besoin de sommeil.
- Paroles rapides, fuite des idées, difficulté à se concentrer.
- Comportements à risque, tels que dépenses excessives, conduite imprudente ou décisions professionnelles ou personnelles hasardeuses.
- Dans les cas sévères, des délires ou des hallucinations peuvent survenir.
Phase dépressive
- Sentiment de tristesse, de vide, de désespoir ou d’apathie.
- Perte d’intérêt ou de plaisir dans les activités habituellement appréciées.
- Changements dans l’appétit ou le poids, troubles du sommeil.
- Fatigue ou manque d’énergie.
- Sentiments de culpabilité, d’inutilité, ou de désespoir.
- Difficultés de concentration, indécision.
- Pensées de mort ou de suicide.
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Les personnes bipolaires sont-elles plus intelligentes ?
La question de savoir si les personnes bipolaires sont plus intelligentes que la moyenne est complexe et ne peut pas être répondue de manière catégorique. La recherche scientifique n’a pas établi de lien direct et systématique entre le trouble bipolaire et un niveau d’intelligence plus élevé. Cependant, certaines études et théories suggèrent des relations entre les caractéristiques cognitives spécifiques et le trouble bipolaire, mais elles doivent être interprétées avec prudence.
Intelligence et créativité
Des recherches ont montré que les personnes atteintes de trouble bipolaire présentent une créativité supérieure et des capacités de pensée divergentes. Cette observation pourrait être interprétée par certains comme une forme d’intelligence supérieure dans des domaines créatifs spécifiques. Cependant, la créativité ne se superpose pas entièrement avec ce que les tests d’intelligence mesurent généralement.
Compétences cognitives
Certaines études ont exploré les compétences cognitives des personnes bipolaires, avec des résultats variés. Par exemple, certaines phases du trouble bipolaire, comme la phase hypomaniaque, sont associées à une pensée plus rapide ou à une plus grande fluence verbale. Néanmoins, ces phases peuvent aussi mener à des problèmes de concentration et à d’autres difficultés cognitives.
Hétérogénéité du trouble bipolaire
Le trouble bipolaire est hautement hétérogène, signifiant qu’il se manifeste différemment chez différentes personnes. Tandis que certaines montrent des capacités cognitives remarquables dans certains domaines, d’autres éprouvent des déficits cognitifs.
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Mesure de l’intelligence
L’intelligence est une construction multidimensionnelle difficile à mesurer de manière exhaustive. Les tests d’intelligence classiques peuvent ne pas capturer toute la gamme des compétences cognitives, surtout celles liées à la créativité ou à d’autres formes d’intelligence pratique ou émotionnelle.
Intelligence et quotient intellectuel chez les personnes bipolaires
Des études ont montré que chez certains individus souffrant de troubles bipolaires, on observe un niveau d’intelligence, mesuré par le quotient intellectuel (QI), qui dépasse la moyenne générale. Cependant, cette observation s’applique à une fraction des personnes touchées et qu’il serait simpliste de généraliser en affirmant que tous ceux ayant un trouble bipolaire possèdent un QI supérieur. Le QI est seulement l’un des nombreux critères utilisés pour évaluer l’intelligence et qu’il omet de prendre en considération plusieurs facteurs clés tels que la créativité, les aptitudes sociales ou l’intelligence émotionnelle.